Imma P.I.M.P.

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Y'a pas à dire, Charon faisait énormément passer à Ethan à sa propre jeunesse. À un mini-Ethan plus brutal, peut-être. L'alcoolique ne comprit pas vraiment la scène avant de voir son portefeuille sur le sol.

Qu...?!?

Charon avait frappé la rousse timbrée, qui s'était rapidement trouvée sur le sol, la geule en sang. Le jeune type s'était vraiment pas modéré sur ce coup. Ethan ne perdit pas de temps pour immobiliser Charon en lui mettant un bras autour du torse, l'autre lui tenant un bras. Lapidus est un nom effectivement dérivé du latin, signifiant en gros ''fait de pierre''. Tenace, il ne lâcherait pas le jeune homme avant d'avoir complètement saisi la portée de la situation.

S'te garce! Merci, fiston, mais merde qu't'a pas fait dans l'velours! Même si s't'une voleuse, y'a aucune bonne raison d'cogner sur une donzelle!

Il laissa aller Charon pour le moment. Reprenant son portefeuille, il regarda le nouveau venu qui semblait du coup être devenu le meilleur ami de Lydia. Trop confus par la situation pour se mettre en colère, le barbu attendit de voir si la folle allait se calmer. Il décida de se tourner vers Charon en attendant que Jeff gère ses problèmes.

Mouais, j'te r'mercie d'ton geste, mais la prochaine fois, évite d'faire le salaud. Y'a vraiment rien qui permet d'frapper une femme.

Lydia offrit alors 50 beaux dollars au ranger.

Beuh...J'sais pas quoi dire, m'dame. Merci, j'vais en prendre soin, d'ces papiers.

Il les rangea dans son portefeuille, qu'il rangea ensuite. Il vérifia si ce dernier se trouvait encore dans sa poche, et haussa les épaules. Il allait devenir parano si la pauvre fille se trouvait dans les parages. Il leva les mains.

Ok, tout l'monde, on s'calme.

Il regarda le nouveau venu.

On cherche pas la merde, ok? Pardonnez s'pov'con, c'est qu'un jeune abruti. L'a pas réfléchi plus que ça avant d'lancer son poing. Jeune coq, zieute ben ses mains.

Il s'approcha ensuite de Lydia, stoique. Soudain, il la souleva du sol par le collet, la fixant bien dans les yeux.

Et toi, tu t'barres, comme j'ai dit. Si t'a trouvé ton héro, spa mon problème. On m'fait pas chier, pigé? Si t'es encore dans mon champs d'vision dans 3 s'condes, jvais probablement r'tirer mes propos sur la violence faite aux femmes.

(Je tente donc une intimidation ^^)

Messages : 235 Date d'inscription : 13/05/2010

[Test d'intimidation non-inné, okidou. La formule pour le calcul est donc légèrement différente:

Pour Ethan: niveau/IGM de la compétence + d20 + mod. Charisme + un bonus pour la différence de taille/corpulence de + 4
Pour Lydia: niveau + d20 + mod. Sagesse

Pour Ethan: (1/1.95) + 12 - 2 + 4 = 14.5
Pour Lydia: 1 + 9 + 0 = 10

Bon, pour un moment, Lydia est intimidée par la bête nommée Ethan;
Je précise toutefois que la compétence Intimidation est plutôt utilisée pour métamorphoser les personnes hostiles en personnes amicales ! ]

A y réfléchir, la prochaine fois, Jeff restera loin de tout ça. Il a beau vouloir jouer au grand coeur avec "pas taper les dames", le ranger volé pensant comme lui, il n'a pas changé grand chose.

En bref, le jeunôt s'est vite calmé, sermonné par Jeff himself et par le ranger, et derrière, la follasse s'est vite relevée.
Et quand je dis relevée... Elle avait pris une machette et pointait comme une folle le trio improbable... La folle.
Pour le coup, Jeff était à deux doigts de dégainer lui aussi, avec déjà une main sur son arme lorsque...
Lorsque la fille lui tombe dans les bras.

Ca devait être le Axe Effect, si seulement Jeff en avait mis. Donc c'était pas ça.

Mais la vision de son "sauveur", c'est à dire le premier mec à avoir pris la défense de cette pauvresse, soit Jeff himself, la fit visiblement changer d'avis.
Elle balança son coup-coup en l'air et se jeta dans les bras de Jeff...

Euh oui ?

Marmonnant en l'enserrant des phrases dénuées d'un sens réel, elle répétait pour Jeff le monologue qu'elle avait tenu auparavant... Avant de s'en reprendre à Charon.

Imaginez une folle qui vous saute dans les bras. Ca surprend, non ? Jeff était PLUS que surpris. Accessoirement, le frottement de la poitrine de Lydia sur le torse de Jeff lui fit sentir un chose à laquelle il n'avait pas gouté depuis un sacré moment.
Heureusement que le petit bonhomme avait serré sa ceinture parce que ça lui avait filé la gaule, à ce couillon !

Bref, la jeune femme le lâcha pour s'excuser et dédommager Ethan. Elle reconnaissait ses torts, c'est cool. Par contre, la réaction du mec en question faisait réagir jeff intérieurement. Du genre "je prends la thune et casse-toi". Compréhensible, d'un autre point de vue.

Pour dire, la jeune fille en fut tellement émoustillée qu'elles 'écroula et commença à pleurer...

Mais dans quel monde on vit ?

Jeff était partagé. Suivre ces mecs qui allaient poursuivre leur chemin au bar... ou aider cette folle ?

Hmmmm... C'est un coup à ce qu'elle attire bien trop d'ennuis, cette femme. Jeff se tourna alors vers les deux hommes et dit:

- Bon, ben j'ai rien à faire ici. Et à moins d'autre chose, je vais aller faire un tour au bar...

Le mâchoire de Lydia sembla décoller lorsque les phalanges de Charon atteignirent le point d'impact. Tous les os de sa main semblèrent frissonner après le choc, et cela se répandit, les frissons commencèrent à parcourir tout le corps du jeune voleur. C'était l'adrénaline, cette douce sensation de super-puissance que nous procurait cette substance libérée par le cerveau après un acte risqué.

Bon, frapper une nana c'était pas super risqué. Mais frapper déjà, qu'est ce que ça vous boostait!

Après le coup d'poing en pleine face, Ethan eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait qu'il entrava Charon, afin de l'empêcher d'asséner d'autres coups à la nana.

Charon ne chercha pas à se défaire de l'emprise d'Ethan, il savait pertinemment que vu la carrure de l'autre zigoto, il pouvait lui mettre une mandale et l'étaler sec.

Soudain, une figure familière apparut. C'était le " VIP " qui était passé devant lui lorsqu'il faisait la queue pour entrer. Enfin, VIP, il avait montré une autorisation parentale de sa mère, cousine du videur, et ce dernier lui avait indiqué la chambre spéciale voyeurisme, voilà tout.

Et là, il arriva, comme monté sur un cheval blanc, en grand chevalier sauveur de ses dames.

- Oui, maintenant on cogne les voleuses, c'est interdit?

C'était décidément une bien étrange nuit. Un voleur apprenti qui filait une rouste à une voleuse impulsive. C'était décidément du grand n'importe quoi. Du vrai foutage de gueule.

La pie - voleuse, ahahah - se releva tout en maintenant sa mâchoire. A vraie dire, Charon n'avait pas voulu défigurer la jeune femme, juste lui faire passer le message que c'était pas bien. Mais vu comment elle réagissait, il avait bien envie de lui en remettre une couche, histoire de lui faire passer l'envie de gueuler comme ça après minuit.

Il se fit donc charrier par Jeff, Lydia puis, pour finir, Ethan. Okay, il avait compris, c'était très gentil mais y'a pas de raison suffisante pour frapper une nana. Okay okay. Il le notait dans son carnet, et en parlerait à son cheval - faudra qu'il en achète un tiens...

S'en suivit une série d'actions toutes plus bizarres que les autres, et ça se termina sur le plus bizarre possible. Elle venait de filer 5o$ à Ethan. Sur l'instant, Charon ne savait pas exactement pourquoi, mais il comprit que la vie allait le prendre pour un con pendant très, très, très longtemps.

Il regarda Ethan d'un oeil noir avant de déclarer :

- Avec 4$ j'pouvais mater un p'tit cul se trémousser.

Avant de sourire comme un benêt. Il tapa sur l'épaule d'Ethan avant de lui proposa d'aller se poser sur un trottoir et de - FINALEMENT! - s'enfiler une bonne rasade.

Il se retourna à l'attention du chevalier servant de la folle a liée.

- Bon beh, on vous laisse. Le chevalier doit surement avoir envie de ranger son épée dans le fourreau dans la Reine Frappadingue.

Lydia pleurait comme une madeleine quand Ethan la souleva du sol, lui arrachant par alors un petit cri de surprise. Elle fronça le nez puis détourna la tête en sentant l'haleine lourde et chargée des relents de l'alcool du monsieur, vit son chat qui lui parla encore:

"T'inquiète Lydia, je vais te défendre un peu."

Le chat, planté près de la jambe droite d'Ethan, se frotta une oreille avant de se redresser sur ses pattes postérieures et de planter ses griffes des pattes avants dans la jambe de l'agresseur de sa maîtresse, s'y faisant les ongles en lui labourant un peu les jarrets.

Alors que le malotru lâcha Lydia, le chat se ravisa et revint auprès de sa patronne, laquelle se pencha vers le sol pour que l'animal monte sur ses épaules; pendant qu'elle rangeait ses affaires sans oser regarder Ethan, elle écouta Jimmy lui murmurer à l'oreille:

"T'es vengée, ma vieille. Ne me remercies pas, j'avais besoin d'une manucure de toutes manières. Mais je compte sur toi pour me mettre hors de portée de ce tas de viande sans cervelle, maintenant, en cas de représailles... Merci d'avance."

"Oui bien sûr... On va y aller."

Répondit-elle, tant pour le chat que pour répondre à la menace du titan.

Ses afaires ramassées, Lydia effectua un large arc de cercle pour contourner Ethan et se retrouver près de Charon; sourire en coin, elle lui tapota sur l'épaule et lui dit:

"Sale puceau! Sale puceau! Sale puceau!"

Puis re-effectua un arc de cercle, pour rester hors de portée du bœuf de service, et se retrouver près de son sauveur au blanc cheval. Lydia enroula alors ses bras autour du bras gauche de Jeff, et regarda à nouveau en direction de Charon, avant de lui faire une grimace enfantine.

"On va y aller?"

Demanda-t-elle encore, à Jeff cette fois en lui sortant un regard implorant de jeune fille fragile (elle le fait si bien). Le chat quant à lui, juché sur les épaules de la rouquine, ne lâchait pas Ethan du regard, lui disant quelques obscénités que seule sa patronne pouvait entendre; ce qui la faisait pouffer toute seule d'ailleurs, quand bien même elle ne recroisa pas le regard du vieux méchant monsieur.

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Ethan commençait à douter de la stupidité du chat. Soit par instinct, soit par cruelle intelligence, le matou s'était empressé de labourer de ses griffes la jambe du ranger. Par surprise, il laissa tomber la pouffiasse, qui s'éloigna rapidement. La chat ne tarda pas à battre en retraite, probablement à cause de l'aura de malveillance qui entourait maintenant le gaillard.

J'aurai ta peau, jte jure, saleté d'chat! T'vas maudire tes neuf vies, jvais prendre mon temps à t'les enlever une par une si j'te r'croise, tas d'viande!

Serrant le poing, il avait envie de saisir le chat par la queue, pour mieux le cogner contre un mur jusqu'à ce qui soit réduit en tapis sanglant. La blessure était superficielle, mais merde que les griffes d'un chat, ça déchire bien la peau!

Et s'pauvre pantalon est foutu.

Lydia et Charon n'avaient pas finit de s'emmerder. Lorsque que Lydia eut rejoint son nouveau compagnon forcé, Ethan fit un signe du doigt assez vulgaire en direction de la pouffiasse.

C'est ça, casse-toi! On s'revoit dans une autre vie, enfoiré d'félin!

Ce chat était désormais devenu la Némésis du ranger. Un jour, il allait le convertir en silencieux pour son shotgun. Lorsque Charon sembla jaloux des 50$, Ethan le regarda avec colère.

Même si t'avais les 4$, y't'manquerais plus qu'quelques années d'plus pour pouvoir entrer dans s'te bar. Et vu tes critères, on peut t'trouver une bonne fille pour quelques sous, spas ça qui manque à Little Rock. Pis en plus, t'as l'fort gratos, alors arrête de t'pleindre, abruti.

Il but une longue rasade de whisky. Il s'éloigna alors de Lydia et de son nouveau coupain.

Et merde. C'est pour ça qu'j'ai toujours détesté Little Rock. C'est salement une ville de connards.

Avec toutes ces conneries, Lydia s'accrochait à Jeff comme un chat à sa balle. A croire que Jeff n'avait de prince charmant que l'allure, parce que là, il venait de se faire deux ennemis sans le vouloir, juste en voulant empêcher une crétine et un crétin de se foutre sur la couenne. Le voilà donc piégé au bras d'une rouquine au charisme incertain et à la parlotte facile.

- Euh...

En fait, Jeff avait prévu d'aller au bar, mais avec un seul misérable dollar en poche, il n'irait pas bien loin... Pas loin du tout. Il regardait donc en direction de sa nouvelle compagne forcée et y voyait peut-être un moyen de boire à l'oeil. Quoique. Si c'est pour se saouler et se rendre compte après coup que cette crétine a un nouvel ennemi ou a juste décidé d'oublier Jeff pour partir au Texas... C'est trop risqué.

- Ben toi je sais pas, mais moi j'allais m'balader avant d'aller m'pieuter.

Il essayait désespérément se détacher son bras de Lydia sans la brusquer. Dieu sait ce qui pourrait arriver si elle était brusquée. Entre elle et ce greffier derrière. Il finirait avec un coup de pied au cul lui...

A bien y regarder, cela faisait un moment que Jeff n'avait pas eu de "charmante compagnie". Pourquoi ne pas passer la nuit avec elle ? Après tout, il ne cherchait pas une fille pour son intelligence mais plutôt pour des désirs plus... simples...

- Enfin, si t'es pressée, on pourrait aller s'coucher tous les deux...

Note: Oui, Jeff est un branq en séduction. Avec un peu de bol, elle parlera à son chat et acceptera par dépit ?

Se coucher à deux??

MAIS QUELLE MERVEILLEUSE IDÉE!

Pensez-vous, Lydia, son grain, et la réflexion métaphysique sur le besoin intrinsèque à toute créature dotée d'humanité et d'un tant soi peu d'estime de soi au point de ne pas dénigrer ses désirs les plus bas, et la façon la plus vile possible pour les assouvir sans commune mesure aux dépends d'un être plus faible que soi ou diminué mentalement, ça fait un million.

Bref, tout ceci pour dire que, telle la vache menée à l'abattoir, c'est la rouquine elle-même qui tira son violeur, pardon, son futur amant par la main et l'emmena vers le Blue Sky où ce dernier semblait momentanément domicilié.

"Merde, je vais encore voir un truc que j'aurai jamais du voir... Ma folle furieuse se faire ravager les fesses... Mais dans quel monde on vit??"

Expliqua le chat, juché sur les épaules protectrices et confortables de la patronne; laquelle pria son petit animal domestique parlant d'aller voir ailleurs, toujours avec ses grands gestes, index levé:

"Fais comme moi: trouve-toi un plumard et de la compagnie jusqu'à demain! Et fais gaffe à ne pas recroiser les jeunes messieurs, où je donne pas cher de ta peau! Allez, va, cours, vole et ne te venges pas, Johnny!"

"Moi c'est Jimmy, connasse."

Déclama le matou en descendant des épaules de sa maîtresse; avant de s'en aller, il ajouta:

"Si tu pars sans moi demain, gare à toi... Je sais pas ce que je te ferais, mais une chose est sûre, ça fera mal. Ciao!"

"C'est ça! Et penses à la dinde, Jimmy!"

"C'est toi la dinde. Va donc te faire farcir, ça me fera des vacances."

Dit-il en s'éloignant.

"Oh, et puis, ta gueule! Tu m'saoûles à la fin, et même au début!"

Lydia virevolta face à Jeff, sauta dans ses bras (t'inquiètes, elle est légère), et lui dit en levant le poing en l'air:

"Allez, ô mon sauveur, emmène-moi dans ton antre, culbute-moi un bon coup et ensuite, on part à l'aventure, mon garçon! C'est courageux et tout à ton honneur de vouloir porter un peu de mon fardeau, si lourd est-il, oui, si lourd, et le Vieux te le rendra, plus tard, beaucoup plus tard, mais pour l'heure, on va voir si tu sais prendre soin d'une vieille femme usée par le temps et les évènements ô combien malheureux qu'elle a déjà subi, telle la montagne bravée mille fois par les âmes les plus vaillante! Allez, du nerf, jeune homme, montre-moi qu'il n'y a pas que ton cœur qui est grand et noble!"

Au moins, c'était sûr, il allait pouvoir se la faire à l'œil.