Imma P.I.M.P.

[Du Blue Sky tu veux dire XD]




Le Blue Sky, by night, est facilement reconnaissable par son néon d'un bleu électrique, situé sur la façade côté rue. Et oui, il s'agit d'un des rares endroits de la ville à disposer de l'électricité.
Le Blue Sky, aux heures sombres de la nuit, c'est aussi un vigile/portier dont la carrure aurait effrayé jusqu'à Vandamme lui-même. Ce bel enfant de 1m98 et de 140 kg était précisément le genre d'homme qu'on évite de qualifier de "gros" en sa présence, par souci d'exactitude, et pour éviter qu'il ne vous arrache la tête du cou avec une simple torgnole.
Ce vigile, donc, s'occupait de dire qui entre et qui n'entre pas; en règle générale, les refoulés évitaient de trop râler et préféraient partir de là en courbant l'échine, car lorsque son "non" n'était pas bien reçu, le titan joignait le geste à la parole, évacuant les importuns à grands coups de pompes au derrière. Bref, autant dire que passer le portier du Blue Sky était déjà une prouesse en soi.

La file d'attente était inexistante; car les habitants ne connaissaient que trop bien les tarifs exorbitants pratiqués dans cet établissement. Seuls les voyageurs un peu ignorants formaient parfois la queue, et une bonne moitié ne passaient jamais l'homme-gardien, faute du prix de l'entrée ou d'une tenue sale.

Ainsi donc, quand le jeune Charon se présenta devant Virgil le vigile, celui-ci le toisa de toute sa hauteur, et annonça la couleur:

"25 $ l'entrée, sauf invitation ou carte de membre. L'entrée est interdite aux mineurs..."

Pour rappel, aux USA, la majorité est à 21 ans. D'ailleurs, le portier, assez physionomiste, ne mit pas longtemps à ajouter:

"Justificatif de date de naissance, jeune homme."

Bon... que dire, sinon que ça commence bien?

(Incrust no jutsu!)

Lorsque l'aube pointa, Ethan ne prit pas beaucoup de temps à se tirer du lit. Paresser dans son sac de couchage en pleine nature sauvage, c'était pas ce qu'il y avait de plus sécuritaire, surtout à cette époque. Il ramassa ses affaires, et prit le temps d'engloutir une portion de viande séchée et une gorgée de whisky, avant d'entendre un bruit suspect. Un voix d'homme, de sabots de cheval, et de roues. Ethan était peut-être un imbécile, il n'était pas né de la dernière pluie. Il se leva, prit son sac et épaula son fusil. Rapidement, un chariot, tiré par deux chevaux, apparut. Ayant appeuré les bêtes, Ethan baissa son arme. Le paysan, plus jeune que lui, calma les chevaux. Il lui proposa alors de l'emmenner jusqu'à Little Rock.

Hé ben, mon gars, c'est sûr que j'crache pas sur l'offre. Tu tombes pile au bon moment, j'me demandais bien comment j'allais pouvoir trouver mon chemin sans une carte.

Il prit place à bord du chariot, et heureux pour une première fois depuis son départ de Wolf Hill, se mit à parler gaiement des récoltes et de la situation hors des Ozarks. Lorsque vint midi, Ethan partagea une ration de sa viande avec le fermier, pour le remercier du transport. La route fut rapidement franchie, et en une journée, Little Rock se dressait devant les deux voyageurs. Il quitta le fermier à l'entrée de la ville.

Merci, mon gars! Je te souhaite de bonnes récoltes, t'es un mec bien!

La nuit venait de commencer, par contre. Il était trop tard maintenant, pour Lapidus, de rencontrer un futur employeur...Cette réalisation doucha alors le bonheur temporaire du gaillard bourru.

*Et merde...soit j'fait le hobo dans une ruelle, soit j'me fait coffrer et j'passe la nuit en taule, au sec...*

Aucune des deux initiatives ne lui plaisaient franchement. Il décida alors de marcher en ville. Little Rock. La ville avait bien changée depuis 3 ans. Elle avait toujours été en changement, en fait. Construite à partir de débrits et de rien, elle était en constant développement. Si bien qu'après 20 minutes de marche, Lapidus était complètement paumé.

*Mais c'est qui le con qui a eu l'idée de déplacer cette rue...*

De la musique forte, de la musique de jeune, agressa alors l'oreille du grincheux. À quelques mètres devant, un club qu'il ne connaissait pas projettait du rythme à haut débit. Il pouvait voir un jeune blanc bec vomir dans la ruelle à côté. Le Blue Sky...ça, c'était pas le genre de taverne qui attirait le ranger. Le gaillard à l'entrée jappa le prix de l'entrée.

*25$? Merde, j'peux avoir une bouteille de whisky au même prix! J'imagine pas le prix des pintes!*

Lorsqu'il demanda ensuite les papiers du jeune homme qui faisait la file, seul, devant lui, Ethan pouffa intérieurement.

*Encore un jeune con qui s'essaie...*

Il décida de rester là, pour observer la scène.

(-3 repas, -1 gorgée de fort)

[Test de Charisme: attendrir le vigile (Charisme 18, mod. de charisme +4)
jet de dé pour toi: 16, mod. de charisme: -2, ce qui nous donne 14
Jet de dé pour lui: 12, +4 ça nous fait 16
Dommage ! ]



Resté apparemment insensible au baratin du jeune homme, le vigile ne s'écarta pas de la porte. Au contraire, il tendit le bras vers la rue, où peu d'habitants se pressaient encore à cette heure-ci.6

"Pas d'argent, pas d'entrée. Tu te casses avant que je te casse, petit."

Bon, ça c'est fait. Au suivant?

Comme de fait, le colosse qui gardait l'entrée ne broncha pas. C'était son boulot, après tout, d'empêcher les jeunes imbéciles de faire les cons. Ethan se dit que le gars était pas du genre impressionable. Bien que plus petit que le ranger, le bouncer avait une masse non pas négligeable. Il était évident qu'il serait capable de démolir n'importe quel gaillard à la langue trop pendues d'un simple upercut à la machoire. Les excuses du jeune garçon pour obtenir un passe-droit firent marrer le bricoleur.

Bwahahahaha!

Attirant l'attention de son rire gras tonitruant, Lapidus n'eut pas vraiment d'autre choix que de s'approcher de Charon et de Virgile. Du haut de ses 2m17, il regarda de haut les deux gars, avant de concentrer toute son attention sur le plus jeune.

Écoute, mon gars, c'est pas avec des excuses de s'genre que tu vas pouvoir contourner les règles. Tu dis que tu vas affronter ces conneries d'Relieurs?

Ethan recula d'un pas. Il regarda de la tête au pied le jeune idiot, et se remit à rire. Il fallait avouer qu'il avait la force et le physique idéal pour tuer du monstre, mais pas la tête pour ça.

T'es sûr que t'es taillé pour combattre ces emmerdeurs? J'ai vu beaucoup de jeunes idiots comme toi trop sûrs d'eux s'faire figer net su'l'champs d'bataille, après avoir vu son copain se faire exploser les entrailles par les armes des Gouges. Un conseil: Arrête de brailler devant s'vigile, tu t'tournes au ridicule. Rentre chez toi, et laisse tomber s'te connerie de guerre contre les aliens. Tu t'es jamais trempé l'pinceau, alors croit pas avoir ce qu'il faut de trouer un homme à mort avec ton canif.

Ethan fixa le jeune blanc bec dans les yeux, avant de s'éloigner. Mais quel con!

Dans une poubelle extérieure se trouvait des bouteilles en verre, qui une fois cassées, pourraient constituer des armes de premier choix.

Cependant, cette décision irréfléchie de se lancer dans une petite vendetta pourrait coûter plus cher encore à Charon qu'une "veste"...

Le vigile vigilant usa de toute sa vigilance, et consulta la lettre que lui tendit Jeff. Après lecture, il rendit la lettre et s'écarta de la porte, en expliquant:

"L'escalier, à droite après le bar, première porte."

Et il laissa entrer le jeune homme. Comme quoi, quand on a les bons arguments...




[La suite de Jeff dans un autre topic!]

[Incruste!]


Alors qu'une bagarre semblait sur le point de débuter, une curieuse badaude se promenait dans Rock Avenue, s'approchant à petits pas de ce bar aux enseignes fort lumineuses.
Lydia portait son chat lové autour de son cou, en plus de son sac de voyage bien rempli. Et cette charge supplémentaire commençait à l'agacer:

"Dis donc, Jimmy, sale petit faignant, tu pourrais marcher comme tout le monde! Pourquoi je dois toujours te porter?!"

Bien sûr, le chat lui parlait... Et voici ce qu'il répondit (dans la tête de la folle):

"Arrête, c'est pas comme si je pesais 2 tonnes, tu peux bien me porter un peu non?"

"Bin voyons! Je trouve que tu te fatigues pas beaucoup, par rapport à moi! Sans rire, tu es nourri, logé et blanchi, et t'es même pas foutu de marcher tout seul maintenant! Où va le monde??"

"Là où le bon dieu tente de l'emmener. Bon, on est arrivé, regarde, c'est là."

C'est alors que la fille et l'animal s'arrêtèrent devant le Blue Sky et ses spots lumineux.
Hell Hammer fut fascinée, mais vraiment, par les néons bleus. Elle trouva ça super-joli, et se dit qu'elle aimerait bien en avoir des comme ça, pour mettre dans sa maison. Sauf qu'elle n'avait pas de maison, bien sûr.

"Blue Sky" Dit-elle en lisant l'enseigne lumineuse "Ça sonne bien. Le Chef est une femme, elle est jeune et sans doute brune, grande aussi, très exubérante. Non?"

"J'en sais rien, j'le connais pas moi, ton "Chef"!"

"Roh, mais ferme-là un peu! Et dis moi comment on rentre tiens, ça te rendra utile, pour changer!"

"Bin, par la porte sûrement. Mais regarde la montagne de muscles qui la surveille... Et vu ta gueule de dégénérée, je pense pas qu'il te laissera passer."

"Tu m'emmerdes, foutu chat!"

Sur ces mots, la jeune fille attrapa le chat par la peau du cou, et l'envoya férocement valser à une dizaine de mètres. L'animal poussa un "maaaaw!" et se réceptionna lestement sur ses pattes (un chat tombe toujours sur ses pattes; exception: si on lui coupe les pattes.) avant de se faire un brin de toilette, et de faire mine de revenir vers sa propriétaire.

"Dégage, je t'ai dit! Oust, sale bête ingrate! Je t'en ficherai moi, des gueules de dégénérée!"

Et Lydia s'avança d'un pas ferme et décidé vers le vigile, doublant au passage toute la file d'attente sans un pardon ni un merci, et se planta devant lui de toute sa petitesse (coucou, baissez les yeux, je suis lààà!):

"Je veux entrer! Et je veux voir la Chef de ce bordel! Tout de suite!"

Dit-elle d'un ton inquisiteur, index levé au ciel. Seigneur... Et de son côté, le chat assis dans la rue commenta à haute voix:

"Cours toujours, si tu crois que ta méthode te permettra d'entrer là-dedans! Bon, moi je vais chercher une minette ou deux pour m'occuper..."

Lydia se retourna vers l'animal, et baissa son index vers lui, l'interpellant à haute voix:

"C'est ça, va voir ailleurs si j'y suis! On se revoit pour le nouvel an et tu apporteras la dinde, tant que tu y es! Crétin!"

Que dire de plus que: Lydia est pas prête d'entrer dans la place...?



Note aux lecteurs: imaginez-la prononçant les phrases en rouge dans le vide, s'adressant au chat qui ne répond pas, évidemment. Vous serez mieux projeté dans le truc..!

[Je pense qu'il est inutile de faire un test de Charisme... XD
Bon, je l'ai fait quand même, et c'est raté:
18-4 pour toi / 13+4 pour lui]



Décidément, c'était la soirée des énergumènes venus d'ailleurs. Le vigile tendit encore une fois son long bras vers la rue, pour la mini-demoiselle:

"Va voir ailleurs, oui, comme tu dis."

Puis il interpella le jeune coq qui avait l'air de vouloir chercher la bagarre avec un autre homme, assez grand celui-là:

"Fais pas le con, jeune, où je te remets les idées en place à coups de pieds au cul..."

Espérons que cet avertissement serait entendu, ou bien il y aurait de la casse à coup sûr.

[Disoulé, je croyais qu'on attendais Ethan ^^' ]

Le videur ne semblait pas décidé à laisser entrer Charon. Mais alors pas du tout.

"Reviens quand tu auras de l'argent."

Voila qui ne laisse pas de place au compromis, au dialogue; à moins que la chose ne tourne en dialogue à coups de baffes, auquel cas l'on pourrait présumer que le dialogue serait à sens unique.

Le vigile s'adressa alors à Ethan:

"25 $ l'entrée, monsieur."

Décidément, il ne fait de cadeau à personne, le bonhomme...

Tout ça pour voir des culs nus...

(J'verrais bien la musique de la cantine de Mos Eisley de Star Wars comme musique du Blue Sky)

Alors qu'il s'éloignait, Ethan n'avait pas conscience du regard furibond que lui jettait le jeune blanc bec. Il croisa alors la route d'une étrange jeune fille, qui semblait parler à son chat. Pendant qu'elle passait près de lui, il la suivit du regard, et fut amusé de la voir agir devant la doorman comme si elle était une ambassadrice quelconque venue rencontrer le maître de ce bordel.

*Elle est pas bien, la pouffiasse...Ces connards d'Khurans ont dut lui bidouiller jsais pas trop quel truc dans l'crâne.*

On devait avouer que le vigile était un employé modèle. Même que si Lapidus était le patron, il lui aurait volontier décerné le titre d'employé du mois. Stoique, le molosse envoya promener la pauvre cinglée. C'est là que Charon tenta pitoyablement de se faire donner un passe droit, pour entrer dans ce royaume de luxure à prix exorbitant. Virgile s'adressa alors au colosse bourru.

Bah, y'a méprise, m'sieur! J'suis pas ici pour m'payer des danses, respect à vos meufs. J'faisais qu'passer.

Il allait s'éloigner, mais s'avisa. Il regarda sérieusement le jeune mec. Putain qu'il lui rappellait lui-même à son âge! Soupirant, il commença à fouiller dans son sac.

Hey, jeune coq, t'as vraiment envie d'jetter ta vie aux ordures comme ça, si jeune?

Il sortit sa bouteille de whisky.

Si c'est l'cas, allons jaser plus loin. J't'offre quelques shooters, j'ai pas l'intention d'te voir faire un choix qu'tu regretteras, crevant stupidement sul champs d'bataille. Pis oublie s'te bar, payer 25 ronds pour respirer l'air de l'endroit, j'imagine pas l'prix dla bière et des gamines.

Il espérait pas tirer grand'chose du jeune homme, mais il devait avouer que l'idée de voir un type aussi jeune se sacrifier pour une cause perdue, ça lui plaisait pas.

Le videur refoula une nouvelle fois Charon. Y'avait pas à dire, pas moyen d'outre passer le barrage mentale de cette pauvre merde. Heureusement qu'il faisait 2 à 3 bonnes têtes de plus que Charon, sinon, il se serait déjà pris le menu spécial 2 mandales 1 casse noisette qui faisait fureur dans les rues de Little Rock.

Bref, pas de pognon, pas de culs nus, et encore moins de coups à tirer. Quoique... Vu que la nana rousse à côté de lui avait l'air assez frappée, il pourrait presque tenter de la ramener chez lui en prétextant que y'avait des éléphants roses à pois qui dansaient la samba dans son lit. Et qu'ils ne se montraient que lorsqu'on était nu. Ca marcherait vous pensez?

Charon pensait que oui, franchement ça marcherait.

Hey, jeune coq, t'as vraiment envie d'jetter ta vie aux ordures comme ça, si jeune?

Ah. Une voix familière! N'était-ce pas le vieux con - SUPER CONNARD C'EST MWÔA - qui lui avait tout pourri son speech tout à l'heure? *Petite voix* Sisi Maître, c'lui qui a pourri votre groove.

Okay, et bien. Il en avait une grosse, de bouteille! Ca c'était de l'argument qui compte!

Si c'est l'cas, allons jaser plus loin. J't'offre quelques shooters, j'ai pas l'intention d'te voir faire un choix qu'tu regretteras, crevant stupidement sul champs d'bataille. Pis oublie s'te bar, payer 25 ronds pour respirer l'air de l'endroit, j'imagine pas l'prix dla bière et des gamines.

Charon regarda la folle, le videur, puis la boite successivement, et quitta la file d'attente en s'exclamant :

- Amen.

Et ils marchèrent côtes à côtes. Charon ne put retenir un léger : " J'avais quand même envie de te péter la gueule t'sais. " Okay c'était beau ils allaient boire deux coups, mais faut pas oublier qu'il l'avait quand même bien fait CHIER.

Mais passons. Comme disait un des proverbes : " Vodka, Connecting People. " Là c'était du whisky, MAIS C'ETAIT PAREIL ! Tant que ça bourrait la gueule et que permettait de se réveiller avec une bonne gueule de bois et tout nu dans une baignoire, c'était bon à prendre!

[je copie colle]

Au moment de se coucher, Jeff trouvait que le temps n'était pas vraiment à dormir. L'air dehors état agréable, et les bruits du bar l'agaçait. Il se décida à sortir.
Reprenant quelques affaires sans s'encombrer du plus lourd, il prit soin particulièrement de ne pas oublier ses armes, son poncho et son canif. Puis il sortit de la chambre, qu'il verrouilla.

Descendu dans le bar, il chercha des yeux la sortie de celui-ci et repassa devant le vigile qu'il salua et fit quelques pas dans la rue.

Dans son idée, il allait passer un début de nuit à flâner un peu en ville, à humer l'odeur des bars et des restaurants ouverts en ville.

Mais déjà derrière lui, il entendait du grabuge. Il était passé à coté d'un petit jeune en sortant du lieu, et celui-ci semblait avoir une fois de plus essayé d'entrer dans la boite. Et s'être fait rejeter.
Aha, le con. On parie qu'il tente une troisième fois ? Non ?

Jeff remarqua un homme plus âgé, qu'il avait déjà vu rapidement avant d'entrer dans la boite et les deux qui se battaient alors semblaient être devenus deux copains. Jeff ne chercha pas comprendre d'avantage leur accord, mais pour le coup, il se dit qu'il pourrait peut-être tirer avantage de cette situation.

Les deux s'éloignaient déjà dans la rue et Jeff crut entendre une voix féminine au demeurant dérangeant.
C'était lui ou cette fille monologuait face à un chat dont elle croyait entendre des réponses ?
Ce genre de phrases déconstruites, de paroles incompréhensibles... Y'a de quoi flipper, par moment.

Y'a pas à dire, ça en fait un sacré bordel, pour un début de soirée.

Bon. Et si on allait squatter les deux poivrots ? Avec un peu de chance, il arriverait à se faire payer à boire !

Lydia s'écarta imperceptiblement de devant le molosse préfigurant le cerbère, gardien des enfers, fustigeant l'air ambiant de son index levé, bras tendu, comme si ce doigt était une baguette magique de magicienne qu'elle agitait en tous sens pour jeter un sort.

"Je me plaindrais! Vous entendez, monsieur, je me plaindrais à la Chef, et vous allez voir ce que vous allez voir!"

Cette fois-ci, Lydia s'écarta clairement en direction de la rue, et tandis que les 2 autres hommes qui étaient sensés se bagarrer mais qui avaient finalement changé d'avis se parlementaient, elle continua son speech:

"Je suis venue il y a quelques siècles, et j'avais été mieux accueillie! Vous n'étiez même pas né que déjà je fréquentais cet endroit, monsieur! Même pas né! J'ai des relations monsieur, et cette incartade vous coûtera votre place, monsieur! Pas vrai, Jimmy?"

La rousse demoiselle légèrement givrée du ciboulot hocha la tête dans tous les sens, semblant chercher visuellement quelque chose.

"Jimmy? Rah, où il est encore passé, ce foutu animal? Jimmy! Reviens ici tout de suite, sale bête!"

Ok, elle cherche son chat...

Ledit chat qui était perché sur un toit non-loin de là, et qui regardait la jeune écervelée avec intérêt.

"On me cherche?"

Lydia se retourna instantanément vers le matou, et le fustigea de son doigt accusateur:

"Ah te voila! Descends de là tout de suite, Jimmy, sinon ça va barder!"

Pas de réponse du chat...

"Tu es sourd, ou bien? Ici!!"

"Tu me porteras sur tes épaules?"

"Ahhh je vois, monsieur fait du chantage maintenant! Commence par descendre, on négociera après!"

"Bon..."

Le chat sauta du toit, et revint calmement, sans se presser du tout, vers sa propriétaire un peu (légèrement) timbrée. Laquelle saisit l'animal par la peau du cou et le posa sur ses épaules d'un geste hyper-dynamique, presque effrayant pour quiconque est adhérant à la SPA.

"Maintenant t'as plus intérêt à te faire la malle!"

"Puis-je me permettre de te rappeler que c'est toi qui m'a dit de dégager, tout à l'heure?"

"Non!"

"Okayyy, on n'en parle pluuus..."

"La discussion est close oui! Comme cette maison close en fait, je n'ai pas pu entrer à cause du cerbère devant la porte."

"Tu m'étonnes, vu tes manières... Non, ne me jettes pas dans les airs, c'est pas la peine, j'ai compris que je peux m'abstenir de commentaires non-constructifs..."

"Ah, c'est bien, tu apprends vite! Mais pas autant que moi, d'ailleurs j'ai une idée."

Lydia se dirigea d'un pas rapide vers les 2 hommes qui semblaient quitter la file d'attente du Blue Sky, les suivit à la trace puis surgit devant eux, leur coupant la route, les bras en croix. Impressionnante, non, la petite demoiselle d'un mètre 50 à peine qui coupe la route, avouez.

"Coucou!"

"La ferme toi, c'est moi qui parle! Messieurs! Je vous serai gré de bien vouloir m'aider! Je suis une jeune expatriée de ce lointain pays qu'est le Texas, je suis ptite, fragile et faible comme vous le voyez, mais j'ai pourtant bien vécu; que voulez-vous, je fête demain mon 691ème anniversaire. Bref, à ce titre, je vous somme de bien vouloir venir en aide à une pauvre jeune fille très âgée."

"Tu l'as déjà dit, Lydia, ce passage."

"Tais-toi toi! Tu m'empêches de parlementer avec les jeunes messieurs! Que disais-je... Oui! Je vous mandate pour une mission de première importance, qui consiste à m'aider à aller au Texas, et à assiéger un château, juste ça. En récompense, vous recevrez monts et merveilles: toute ma gratitude, et le bon dieu vous le rendra au centuple quand vous irez en enfer. Que pensez-vous de mon honnête marché, jeunes messieurs? Vous n'oseriez pas refuser l'appel à l'aide d'une vieille humanoïde comme moi de toutes façons, pas vrai? Vous seriez trop rustres d'agir ainsi avec tant de dédain envers ma petite personne, forcément, mais que voulez-vous, le respect des ainés est une chose qui se perds dans les méandres obscurs de l'écoulement sans fin de notre grand ennemi à tous, le temps. Alors? Serez-vous à mes côtés pour renverser le château des Khurans du Texas, braves et fiers guerriers de la justice aveugle mais qui frappe là où ça fait mal?"

Le chat se dandina sur les épaules de Lydia.

"Je suis... Ému par ce discours enflammé. Vraiment, c'était extraordinaire, je suis... Sur le cul, je vois pas d'autres mots pour le dire."

"On te demande pas ton avis, à toi! Alors, jeunes messieurs?"

Siphonnée complètement, cette jeune fille, où follement lucide? That is the only question you can ask about her, but it will be so hard to find the right answer...

Contre toute attente, la gamin téméraire décida d'accepter l'offre du bon vieux Lapidus. Devant les yeux pétillants de Charon face à la bouteille, Ethan commença à douter de son choix.

*Bah, vu sa carrure, il va pas m'siphonner ste trésor en entier...et c'est mieux boire à deux qu'tout seul comme l'dernier des paumés.*

Allez, on s'casse...Ça devient trop bizarre, ici...

Il pointa de sa bouteille la rousse déjantée, qui commençait à faire un boucan du diable, avant de se déplacer, suivit du jeune gars. Lorsque ce dernier marmonna, Ethan lui flanqua une puissante claque dans le dos.

Bwahahaha! J'met pas s't'affirmation en doute, fiston! Au fait, t'as qu'à m'appeller M'sieur Lapidus.

Il dévissa alors la bouteille, et envoya promener le bouchon derrière lui. Il en restait bien assez pour que les deux hommes se réveillent le lendemain sans souvenirs de la soirée, la tête entre les mains. Il s'était rationné pendant le voyage, mais là, il avait bien envie de se bourrer complètement. Il se prit une longue rasade avant de passer la bouteille à Charon, en marchant. Il allait dire un truc, avant d'entendre une voix criarde derrière lui.

Beuh?

Il se retourna rapidement, pour voir que la jeune timbrée et son chat les avaientt pris en filature. Il écouta le speech, plus par surprise que par curiosité. À la fin, il se retint d'éclater de rire. Mais c'était qui, cette fille?

Allez, casse-toi. J'comprend pas un mot d'tes conneries, mais c'est clair que j'ai pas d'temps à perdre avec tes délires.

Il jugea bon de faire un signe de la main, en guise d'au revoir, avant de remarquer l'autre type qui les avait suivis. D'un rapide coup d'oeil, Ethan put voir que le gars n'avait pas l'air d'un simple citoyen de Little Rock. Le vieux mercenaire avait assez vécu pour savoir qu'être suivit par un homme armé en poncho n'était pas nécéssairement un bon signe.

Pourquoi diable Lydia avait-elle volé ce portefeuille à ce "jeune monsieur" qui l'avait envoyée paître? Rappelez-vous: c'est une kleptomane qui fonctionne à l'impulsion, en vérité ce n'était pas du tout le besoin ou la nécessité (ça revient au même) qui avait incité le geste, car Lydia était presque considérable comme une jeune fille aisée, du haut de sa petite fortune personnelle de 150 dollars et des poussières.

En plus, c'est le chat qui lui a fait la remarque:

"Ça sent le fric, par ici."

Bête et disciplinée, la petite rousse avait obéit à son instinct primaire de voleuse et avait volé; et tout se serait mieux terminé sans ce coup de poing qu'elle se reçut dans la mâchoire et, basculant en arrière sous l'impact, elle lâcha l'objet du délit qui tomba par terre sur le sol poussiéreux de la ruelle.
Le chat sauta des épaules de sa maîtresse pour se réceptionner sur ses pattes, et dévisagea la jeune femme d'un air inquiet (si si, ça se peut qu'un chat ait un regard inquiet, dans sa tête à elle). Il commenta:

"...Braves guerriers de la justice aveugle mais qui frappe là où ça fait mal... Effectivement, tes paroles ont une fois de plus été prophétiques, ma chère. Ça c'est du gnon où je m'y connais pas..."

De son côté, Lydia se frotta le côté gauche de sa mâchoire endolorie, et toussota un peu, prostrée sur le sol tout dégueu' en essuyant le filet de sang qui jaillissait de sa lèvre inférieure.

"AAAH !! CE MALOTRU A LEVÉ LA MAIN SUR MOI !! COMMENT A-T-IL OSÉ ?! NON MAIS !! JE NE SUIS PAS N'IMPORTE QUI, MOI, JE SUIS HELL HAMMER!.. JE SUIS..."

Eructa-t'elle, alors que tandis qu'elle se redressait, sa main droite entra en contact avec la lanière de son sac à dos qui s'était renversé et ouvert pendant la chute. Déclic, déclic... Elle mit la main dans le sac et la referma sur le manche de sa machette. Et enfin elle se redressa, l'arme en main, et planta son regard sur le jeune cogneur forcené.

"TOI !! Tu... Tu... Tu... Tu..."

Jimmy (le chat) s'éloigna d'un pas hâtif, en sentant que ce qui se profilait n'était pas de bon augure:

"Oula, elle va péter un plomb, moi je décampe plus loin, sinon je vais encore trinquer!"

Lydia s'approcha du jeune homme, en faisant des grandes gestes amples avec sa main armée, décidément Lydia a cette manie de faire des gestes amples comme une magicienne. Et elle déclama sa prose exquise, comme elle le fait si bien:

"Tu... Tu es un vil individu pour t'en prendre à une faible vieille femme de cette lâche façon! Tu veux voir de quel bois je me chauffe pendant l'été, jeune décérébré? Non mais je vais te lobotomiser moi, tu vas voir!"

Ça commençait à sentir le roussi (oui, c'est une rousse incendiaire et pyromane, n'oubliez pas) dans le coin, et fort heureusement, le seigneur tout puissant envoya l'un de ses messagers pour empêcher le bain de sang qui se profilait à l'horizon.

Oui, l'arrivée de l'homme qui prit sa défense empêcha Lydia de mettre son idée de vivisection sur être humain vivant en application; se retournant vers le gentil individu qui avait compris à quel point il y avait méprise sur le sujet de la rouquine, elle balança vivement la machette en l'air (qui manqua d'éviscérer le chat à son atterrissage, lequel poussa un miaulement de surprise traduisible par "Non mais elle est pas bien!! Elle a voulu m'assassiner encore une fois!!!" ) et sauta dans les bras de l'homme en remerciant le ciel:

"Mon sauveur!!! Dieu soit loué, il m'a expédié un ange gardien!! Soit béni mon fils, car tu as les yeux que la justice n'a pas!! Et dire que ce... Ce... Cet infâme individu allait me porter encore atteinte, à moi pauvre fille ingénue, et et... Et... Je t'aime, mon fils!"

Rappelez-vous la fiche, encore une fois... Bipolaire, aussi.

Dans les bras de Jeff, Lydia enfouit son visage dans son cou (son cou à lui, c'est pas possible d'enfouir son propre visage dans son propre cou hein), et continua son monologue, la voix étouffée par cette position bizarre:

"Alala, le malheur s'est acharnée sur moi depuis ma plus tendre enfance, cela fait des siècles et des années que cela dure, et enfin, ENFIN il arrive, mon sauveur!" Elle se redressa vivement, et pointa son index accusateur (toujours le même) sur le nez de son "sauveur", donc. "OUI!!! Toi, mon ange gardien, tu es l'homme de la providence et ton arrivée ici et maintenant le prouve! Tu vas m'aider à assiéger ce putain de château et à y foutre un brasier d'enfer, hein hein, hein!! On va leur éclater la tronche, leur sang va repeindre les murs et on va bien se marrer, mouhahahahah!!! Je le savais! Merci mon dieu, je t'aime, je t'embrasse et je te fais ce que tu veux, pour cette offrande inespérée mais ô combien fortuite! L'heure de la vengeance a enfin sonnée pour moi, comme je suis contente! Si, contente, et d'ailleurs, monsieur!! Oui vous là, jeune monsieur!"

Elle se détacha enfin de Jeff et se tourna vers Ethan, sa victime de tout à l'heure, et s'inclina devant lui, lui ramassant son porte-monnaie et le lui tendant:

"Je vous rend votre porte-vide à billets, et je fais même mieux, je vous dédommage, car vous m'avez permis de rencontrer mon preux chevalier au blanc destrier! Au fait, tu as un blanc destrier, hein, ange-gardien!! Oui? Non? N'a foutre!! Bref que disais-je, où est le chat? Et oui, je disais que je vais vous dédommager pour votre bonté, monsieur, vous êtes brave assurément, soyez béni et que dieu lui-même vous loue, monsieur! Tenez!"

La folle sortit son propre-porte monnaie, et donna 50 $, soit le tiers de son argent de poche, à Ethan.

"Si si, j'insiste! Prenez, mon brave, et payez vous des habits décents, vous êtes si mal fagotés qu'on dirait un clochard fou! Et vous, jeune homme aveugle de la justice qui frappe, vous, je ne vous donne rien mais pourtant tant; vous avez ma plus infinie gratitude, et que dieu vous loue aussi, pour la peine! Et même que je... Je... Je..."

Tout à coup, elle s'écroula à genoux, et se mit à pleurer comme une fontaine... Pour quelles obscures raisons, j'en sais rien. Le choc, sans doute...



[ -50 $ que je donne à Ethan, s'il les veut. S'il les veut pas, il devra trouver un moyen de me les rendre XD ]

Y'a pas à dire, Charon faisait énormément passer à Ethan à sa propre jeunesse. À un mini-Ethan plus brutal, peut-être. L'alcoolique ne comprit pas vraiment la scène avant de voir son portefeuille sur le sol.

Qu...?!?

Charon avait frappé la rousse timbrée, qui s'était rapidement trouvée sur le sol, la geule en sang. Le jeune type s'était vraiment pas modéré sur ce coup. Ethan ne perdit pas de temps pour immobiliser Charon en lui mettant un bras autour du torse, l'autre lui tenant un bras. Lapidus est un nom effectivement dérivé du latin, signifiant en gros ''fait de pierre''. Tenace, il ne lâcherait pas le jeune homme avant d'avoir complètement saisi la portée de la situation.

S'te garce! Merci, fiston, mais merde qu't'a pas fait dans l'velours! Même si s't'une voleuse, y'a aucune bonne raison d'cogner sur une donzelle!

Il laissa aller Charon pour le moment. Reprenant son portefeuille, il regarda le nouveau venu qui semblait du coup être devenu le meilleur ami de Lydia. Trop confus par la situation pour se mettre en colère, le barbu attendit de voir si la folle allait se calmer. Il décida de se tourner vers Charon en attendant que Jeff gère ses problèmes.

Mouais, j'te r'mercie d'ton geste, mais la prochaine fois, évite d'faire le salaud. Y'a vraiment rien qui permet d'frapper une femme.

Lydia offrit alors 50 beaux dollars au ranger.

Beuh...J'sais pas quoi dire, m'dame. Merci, j'vais en prendre soin, d'ces papiers.

Il les rangea dans son portefeuille, qu'il rangea ensuite. Il vérifia si ce dernier se trouvait encore dans sa poche, et haussa les épaules. Il allait devenir parano si la pauvre fille se trouvait dans les parages. Il leva les mains.

Ok, tout l'monde, on s'calme.

Il regarda le nouveau venu.

On cherche pas la merde, ok? Pardonnez s'pov'con, c'est qu'un jeune abruti. L'a pas réfléchi plus que ça avant d'lancer son poing. Jeune coq, zieute ben ses mains.

Il s'approcha ensuite de Lydia, stoique. Soudain, il la souleva du sol par le collet, la fixant bien dans les yeux.

Et toi, tu t'barres, comme j'ai dit. Si t'a trouvé ton héro, spa mon problème. On m'fait pas chier, pigé? Si t'es encore dans mon champs d'vision dans 3 s'condes, jvais probablement r'tirer mes propos sur la violence faite aux femmes.

(Je tente donc une intimidation ^^)