Réparation d'artillerie

Jeff revenait de sa "mission" pour les Camelots. Outre un sacré pactole pour ses maigres habitudes financières, il revint aussi avec un barda un peu entamé et pas mal de problèmes à résoudre, principalement d'ordre techniques.
Le premier et le plus important était ce pistolet cassé, le genre à bien faire chier à casser en pleine fusillade.
Je rappellerais au passage que Jeff a failli y passer à cause de cette bêtise.
En quelques mots comme en cent, Jeff cherchait un armurier capable de réparer cette chose qui lui servait plus de marteau que d'arme à feu en ce moment.

Aussi il remonta l'avenue pour retourner voir l'armurier de Little Rock. Poussant la porte d'entrée et déclenchant le petit carillon, il referma bien vite la porte et expliqua à la personne derrière le comptoir la raison de sa venue.
Il déposa son sac à terre et en sortit, canon vers le sol, le revolver avant de le poser sur le comptoir.

"Bonjour. Vous pourriez voir à me réparer cet engin ?"

Il en profita pour se moucher, lui qui avait mangé de la poussière sur la route, dans son coude, et de sourire à son interlocuteur duquel il attendait la réponse.

"Faites voir ça..."

Dit le tenancier de l'armurerie avant de se saisir de l'arme et d'en ôter les munitions... Ah bin non, c'était déjà fait, pas de chargeur dedans. Il en plaça un à lui chargé à blanc, testa de tirer... "Clic!".

"La culasse..."

Sans plus d'explication, il commença après avoir ôté le chargeur, à démonter l'engin d'une main experte en la matière.

"Sans doute un enrayement dû à l'usure, au pire il faudra changer le percuteur ou la culasse, et j'en ai des cartons. Comptez 30 $ et une petite heure."

L'armurier expliqua que Jeff pouvait attendre ici ou encore aller faire un tour et revenir plus tard.

Dans tous les cas, une heure plus tard, l'arme lui était rendue comme neuve, démonstration à l'appui: la balle à blanc fit même pester sa femme qui s'affairait dans l'arrière-boutique.


[ - 30 billets verts ]

Un peu éreinté par son voyage, Jeff se contenta de s'asseoir à coté de la porte et d'attendre tranquillement la fin de l'opération et la réponse du chirurgien.

"Pfeu"

Une fois l'heure passée, il se releva et récupéra son arme, échangeant contre 30 billets verts. Il ajouta alors:

"Dites, je serais intéressé par un "plus gros" modèle, du style du Glock ou du Taurus ? Vous feriez pas des échanges ou des reprises ? Autant celui que vous avez réparé est vieux, autant le second est quasi neuf..."

Il sortit de son étui son autre Beretta, le posant sur le comptoir pour que le vieil homme puisse constater.
Pendant ce temps, il remplit son autre arme d'un chargeur tout neuf, constatant alors sa baisse de munitions à moins d'une cinquantaine. Ça restait raisonnable.

"Enfin, sinon, dites moi toujours le prix de ces merveilles, j'ai peut-être assez..."

"Tout est possible, à Little Rock. Enfin, c'est notre devise ici."

Le tenancier examina l'arme, faisant jouer les mécaniques à vide. Le standard des armes de poing, il avait quelques modèles du même genre mais ça ne se vend pas pas énormément, entrée de gamme. Ce qui pesa dans l'offre de reprise :

"Je peux vous en donner 40$, si vous voulez l'échanger. A vous proposer, j'ai ces engins là."

Il présenta les autres modèles plus intéressant qu'il possédait : Glock 34, Whalter SP22, Taurus 627, et Desert Eagle.

"Le Glock est l'équivalent du Beretta, un peu plus puissant et le chargeur prend 2 balles de plus; Le Whalter ne prend que 10 balles mais niveau confort de tir, il n'y a pas mieux, même sans être un excellent tireur on peut faire de beaux cartons. La puissance se tient avec celle du Glock. Le Taurus bah, c'est un revolver à barillet, donc peu de balles chargées, mais niveau puissance, ça déboîte, vous tuez un homme à moins de 25 mètres, pour sûr. Et le Desert Eagle bah, le must du must, cher mais très puissant, avec le confort d'utilisation d'un automatique contrairement au Taurus."

Il cita alors les prix pratiqués sur les différents produits, sans oublier de redire que contre son Beretta, il enlèverait 40$ au prix indiqué.

L'offre se voulait honnête. Malgré le prix à neuf presque du double, il lui fallait bien faire sa marge et appliquer un tarif dégressif au rachat.
Ainsi donc, pour Jeff, il calcula un prix max à claquer pour une nouvelle arme située à 300$.
Trouvant le Walther fort bien, il s'enquit de l'acheter...

"Dans ce cas, je vais prendre le Walther contre le Beretta et 180$, donc"

Il regarda aussi au niveau des armes blanches. Laissant les yeux traîner, il tomba sur plusieurs couteaux et se dit qu'en prendre un serait sans doute loin d'être inutile.

"Je vais vous prendre aussi ce couteau-ci à 25$"

Et, furetant dans sa pochette de cuir qui lui servait de portefeuille, il en sortit plusieurs billets, pour former un total de 200$ sans trop compter.

Avant la transaction, l'armurier vida le chargeur du Beretta de ses munitions, dont il transféra une partie dans celui du Whalter, rendant les 5 balles en trop à Jeff.

Il alla chercher le couteau demandé, et le posa à côté de l'arme.

"205$, donc, s'il vous plaît."

Hé, il est pas né de la dernière pluie, l'armurier. Il a repéré qu'il manquait un peu d'argent ! Mais, poli, il attendit la correction de la somme par l'intéressé.




[-1 Beretta, + 1 Whalter P22 + 5 balles + 1 couteau de chasse, -205$ ]

"Oh, ah exact ! J'ai oublié 5$"

Il les sortit rapidement, les posant sur le comptoir et récupérant les balles pour en remplir le nouveau flingue.

"Bonne journée !"

Il sortit ainsi dans la rue, après avoir replacé son sac sur son dos et mis ses deux armes dans les étuis de sa ceinture.
Il sortit donc et descendit la rue en direction d'une autre échoppe, voyant à remplir sa cargaison de bouffe pour un prochain voyage.

"Vivement que je me trouve un canasson, moi..."