Emplette dans une armurerie ...

Rock Avenue était remplie de divers commerce situé de part et d’autre de chaque coté de la rue. Tout en remontant l’avenue à la recherche d’une boutique qui pourrait lui fournir de quoi se défendre, Elly pu distinguer un peu plus loin l’enseigne du Blue Sky dont lui avait parlé le vendeur du magasin alimentaire. Au moins, elle serait maintenant ou se situait exactement ce bar. Cependant, comme le soleil était encore haut dans le ciel, cela ne lui servait à rien de s’y rendre maintenant puisqu’il n’ouvrait qu’en soirée. Et puis, avant de ce rendre dans ce genre d’endroit probablement ‘malfamé’, la demoiselle voulait d’abord investir dans une arme pour se protéger.

Regardant autour d’elle, la jeune O’Hara commença à observer les environs, avant que ses yeux ne s’arrêtent sur une pancarte représentant deux révolvers croisés, avec quelques balles dispersées un peu partout, l’ensemble sur un fond jauni par le temps. Il n’était pas difficile de deviner, qu’elle venait trouvé ce qu’elle recherchait. S’approchant donc de la dite pancarte, Elly hésita un peu avant de franchir la porte d’entrer, en se demandant si c’était vraiment une bonne idée d’acquérir une arme, et puis, après une courte réflexion, sa décision fut prise.

Elle décida donc de pénétrer dans le commerce et poussant la porte de celui-ci, la demoiselle fut surprise par l’odeur ambiante qui régnait dans ce lieu. Un étrange mélange de graisse pour l’entretien des armes à feu, de poudre et de tabac froid emplissait la pièce. Mettant sa main devant sa bouche et son nez, une légère nausée lui survint. Prenant son courage à deux mains, la jeune O’Hara s’avança près du comptoir où était exposé plusieurs modèles et divers types d’armes derrière une imposante vitrine. Elly pu d’ailleurs examiner que chacune d’entre elles étaient attachées à une chaîne et sécurisé à un cadenas, dissuadant ainsi toute tentative de vol.

En revanche, personne ne se trouvait derrière le comptoir, pas même un vendeur accroupie. Si il y avait une personne, celle-ci devait surment se trouver dans l’arrière boutique, non accessible à la clientèle. Alors observant plus en détail le long et étroit bureau sur lequel se négociait les ventes, elle put apercevoir une petite cloche à faire sonner en cas d’absence d’un gérant. Ni une ni deux, elle posa sa main dessus et fit tinter celle-ci pour qu’une personne vienne s’occuper d’elle …

Après le coup de carillon, un homme tout en muscles et assez grand sortit de l'atelier de l'arrière-boutique. Cheveux courts grisonnants, visage carré, il avait tout du vétéran ou du joueur de football américain à la retraite (à ceci près que ce sport n'était plus pratiqué depuis l'invasion).

"B'jour" Dit-il d'une voix éraillée sans doute à cause d'un excès de tabagisme "Vous désirez?"

Quelques instants après le coup de sonnette, un géant à forte carrure (vis-à-vis d’Elly) débarqua de l’arrière boutique avant de demander à la demoiselle ce qu’elle désirait. Au premier abord, la jeune O’Hara fut un brin surprise par la voix et l’allure du colosse. Cependant, après quelques secondes, juste le temps de reprendre ses esprits, elle répondit à la question de son interlocuteur :

« Je serais intéressé par une arme de poing. Quelque chose de léger, facile à manier, et dissimulable. Qu’est ce que vous auriez à me proposer ? ».

Vu la taille et la force de la demoiselle, il était évident qu’une arme de poing de gros calibre ne lui conviendrait pas. Avec un recul trop important, elle éprouverait certainement trop de difficulté pour viser correctement une cible, sans compter le risque de se prendre l’arme en pleine tête. De plus, ajouter à cela le fait qu’elle n’en n’avait jamais tenu en main de sa vie. Donc, le plus raisonnable pour elle, était de commencer par un modèle léger et maniable…

Suite à la demande d'Elly, l'armurier se retourna pour attraper deux armes dans l'une des vitrines, et les déposa sur le comptoir.

"Ça, c'est un M92F de chez Beretta; un genre de standard, peut-on dire, ce n'est pas le bas de gamme, car cette une belle arme, mais il y a mieux aussi. 15 balles dans le chargeur, léger, facile à manier, bref, c'est une arme correcte. Je la vend à 75$, prix plancher.

Quant à celui-ci, c'est un Glock 34; le chargeur contient 17 balles, et en soi, l'arme est plus puissante que le Beretta, pour un poids équivalent. Celle-ci est à 150$, le prix est négociable si vous me prenez autre chose.

Leur point commun: elles utilisent toutes deux des munitions standard, calibre 9mm parabellum; en plus d'être peu chères, ces balles sont faciles à trouver car très répandues."

Les offres présentées, l'armurier attendit une réaction ou commentaire de sa cliente. Par le geste, il l'invita à soupeser les armes, les prendre en main car la prise en main est importante pour une arme que l'on doit pouvoir manier avec le maximum d'aisance.

"Alors, qu'en pensez-vous?"

Demanda-t-il finalement.

Elly écouta attentivement l’armurier qui déposa deux armes de poing sur le bureau, juste devant elle. La jeune femme était quelque peu impressionner de se retrouver d’aussi près avec des armes à feux. C’était une première pour elle. De plus, franchir aussi le pas pour en acheter une, était aussi quelque chose de difficile. Mais plus elle y réfléchissait, plus elle se disait que cela allait devenir une nécessiter pour la suite.

Quand le vendeur eu fini de présenter les deux armes, la demoiselle les empoigna tour à tour dans chacune de ses deux mains et commença à jauger les pistolets. Effectivement, outres leurs formes différentes, elles semblaient bien avoir en effet un poids similaire. En revanche, après quelques secondes d’empoignade elle eu la sensation que le Glock était mieux équilibré. Par contre, la forme du Beretta le rendait un peu moins volumineux, et donc un peu plus agréable à tenir en main. Le choix qui s’offrait à la jeune O’hara était bien compliqué. Le prix aussi était un facteur important, et il allait du simple au double.
Le Glock 34, quant à lui, possédait un chargeur plus important que le M92F. Bon ! Certes il n’y avait que deux projectiles de plus dans le chargeur. Mais cela était d’autant plus appréciable, surtout qu’Elly n’avait pas l’habitude de manipuler ce genre d’engin. Donc, si elle pouvait recharger le moins possible son arme, se serait un plus !

Après trois bonnes minutes de manipulation, et pas mal d’hésitation sur ce type d’investissement, la demoiselle reposa finalement sur le comptoir les deux modèles pistolets, et, les jaugeant une dernière fois de ses yeux, son regard porta ensuite en direction de l’armurier. L’observant donc, elle s’adressa à lui :

« Eh bien, après réflexion, je suis assez intéressé par le Glock. Et je vous prendrais également une boite de munition. Par contre, pourriez vous me montrez comment elle fonctionne. La charger, la décharger. Enfin tout ce qu’il faut savoir pour bien s’en servir quoi ? »

Évidement, rien ne sert d’avoir une arme si l’on ne sait pas s’en servir. Et c’était bien le cas d’Elly. Alors, une petite formation même improvisée ne serait pas de trop, loin de là.

L'armurier fit une démonstration, lentement, du chargement et déchargement de l'arme, comment mettre ou ôter le cran de sécurité, bref les manipulations de base; le tout était plutôt simple d'utilisation.

Puis il ajouta une boîte de munitions à la commande, compta mentalement le prix que cela ferait à l'arrivée. Comme promis, il fit une petite ristourne:

"Allez, je vous fais le tout à 170 $ au lieu de 185 $."

Soit 15 $ d'économisés, une économie non-négligeable en ces temps difficiles!